Fidel
Soldado de las Ideas
Je tiens à dire, avant de conclure, que j’ai consulté l’auteur du rapport, Gabriel García Márquez, avant de le faire connaître. Je lui ai moi-même envoyé hier un message en Europe :
J’ai absolument besoin de parler du message que j’ai fait parvenir par ton intermédiaire au sujet des activités terroristes menées contre notre pays. Il ne lèse en rien son destinataire, et encore moins lésera-t-il ta gloire littéraire.
C’est précisément pour détruire la Révolution cubaine que les dirigeants des Etats-Unis ont peaufiné et développé le terrorisme, au sens le plus moderne et le plus dramatique du terme, autrement dit celui qui recourt à des moyens, à des techniques et à des explosifs très puissants et perfectionnés, et ce terrorisme n’a pas cessé un seul instant depuis maintenant quarante-cinq ans, dans l’île et hors de l’île.
Notre intervention a pour but d’informer la population du cours des événements, de mieux faire connaître les problèmes et de faire en sorte que notre population puisse observer et analyser ce qui se passe. Autrement dit, chacune de ces batailles enrichira graduellement la culture politique de notre peuple.
Voilà donc le programme que je propose, après avoir félicité le compañero Alarcón de son brillant exposé. Je savais qu’après lui il ne resterait pas le moindre doute que le gouvernement des Etats-Unis connaît toute la vérité et que c’est même le gouvernement au monde qui la connaît le mieux.
Je parle de tous les invités, qu’ils viennent d’autres pays ou de Cuba. Je dois vous avouer que le mot « étranger » ne me plaît pas ; c’est un peu comme si je disais : « Chers êtres étranges » en m’adressant à vous. La première chose que je tiens à faire, en tout cas, c’est féliciter ceux qui ont eu l’initiative d’organiser une réunion comme celle-ci et de la baptiser d’un nom aussi suggestif : dialogue des civilisations.
Mais l’important, ce ne sont pas les points de vue des intellectuels, des économistes, des hommes politiques : ce qu’il y a de grave au sujet de la ZLEA, c’est que les peuples de notre continent, où l’analphabétisme est parfois très élevé, n’ont quasiment pas d’informations, et que des centaines de millions de personnes n’ont pas la moindre formation pour comprendre théoriquement, sinon par leur propre expérience personnelle, ce que signifie cette Zone de libre-échange.
Je m’étonne qu’aucune de mes amies, les agences de presse, n’ait absolument rien dit, samedi dernier, de la haute évaluation que l’Unesco a faite de l’éducation cubaine qui, malgré les actions des Etats-Unis, dépasse en qualité celle de tous les autres pays de la région, comme si ça n’avait rien à voir avec le respect des droits de l’homme.
Il était né voilà cent ans à Valparaiso, au sud du Chili, le 26 juin 1908. Son père, de la classe moyenne, avocat et notaire, militait au Parti radical. A ma naissance, Allende avait dix-huit ans. Il faisait des études secondaires dans un lycée de sa ville natale. Quand il faisait le deuxième cycle du second degré, un vieil anarchiste italien, Juan Demarchi, le mit en contact avec les ouvrages de Marx.
Tandis que je préparais ces Réflexions sur les rapports de McCain avec la mafia terroriste anticubaine de Miami et d’autres questions connexes d’intérêt historique, des nouvelles fraîches me sont arrivées au sujet de ce personnage que les faucons de l’Empire catapultent comme substitut de Bush : la visite qu’il entreprendra demain en Colombie et au Mexique. Il n’est guère possible de les passer sous silence, parce qu’elles me confortent dans mes opinions.
Le gouvernement cubain ne pouvant avoir le moindre doute au sujet de cet objectif, il mettra en place les mesures pertinentes pour contrecarrer ces provocations et, bien qu’il ait toujours été décidé, et qu’il le reste, à tenir totalement, tant que l’administration Bush ne l’interdira pas, ses engagements envers les agriculteurs et les fournisseurs d’aliments étasuniens qui ont fait preuve de sérieux et d’efficacité dans l’exécution des accords, il adoptera les mesures adéquates pour réduire les conséquences de cette action retorse de façon que la rupture brutale des livraison alimentaires en provenance des USA ne porte pas préjudice à notre peuple.
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