Le Parti doit faire sentir sa présence face aux défis les plus urgents
Au troisième jour de leur visite à Santiago de Cuba, le Secrétariat du Comité central du Parti et sa structure auxiliaire ont poursuivi leurs contacts avec les cadres, les travailleurs et la population en général, assurant le suivi des accords du 8e Congrès de cette organisation dans les secteurs clés de la production, des services et de la vie sociale de la province.
À cet égard, le membre du Secrétariat et responsable de son Département économique et productif, Joel Queipo Ruiz, a noté dans la raffinerie Hermanos Diaz, dans la ville de Santiago, ce qu'il a appelé un esprit de travail très positif et une capacité d'innovation dans la production, ainsi qu’une volonté ferme pour apporter des solutions aux problèmes auxquels est confronté ce secteur de base.
Comme l'a expliqué Irene Barbado Lucio, membre du Comité central et directrice générale du site lors de la visite des différentes aires, il existe de nombreuses limitations et lacunes, qui ont été surmontées grâce à l'innovation, pour respecter le raffinage ininterrompu du pétrole, selon les normes de qualité requises.
Yudí Rodriguez Hernandez, membre du Secrétariat et responsable de son Département d'attention aux services, a évalué de travaux aussi essentiels que l'augmentation des fourrages et des pâturages, la gestion efficace de la masse animale et l'application de la science, lors de sa visite de la Coopérative de crédit et de services Hermanos Maceo, dans la municipalité de Songo-La Maya.
La dirigeante du Parti a abordé avec le collectif des questions comme l'influence de cette structure dans la communauté, la spécialisation de chaque activité, l'attention à la base productive et l'accompagnement dans les demandes de livraison de terres, en fonction des résultats ; et l'application pratique des 63 mesures visant à augmenter la production alimentaire dans le pays.
Humberto Camilo Hernandez Suarez, membre du Comité central et responsable de son Département de la politique des cadres, ainsi que Luis Ramirez Provence, fonctionnaire du Département économique et productif, ont passé en revue les mesures adoptées face à la situation complexe de la production d'électricité, le comportement actuel de la Centrale thermoélectrique Antonio Maceo « Renté »à Santiago de Cuba.
Comme l'a expliqué le directeur général de la Centrale, l'ingénieur Raymundo Gonzalez Guillén, les blocs 3, 4 et 5 étaient en fonctionnement, avec une livraison conjointe de 180 mégawatts (MW), et les détails étaient en cours de finalisation pour le démarrage de l'unité 6, samedi prochain, qui après une maintenance pour la récupération de la chaudière et l'élimination des fuites de gaz, devrait fournir 60 MW.
En outre, il a précisé que le bloc 4 sera bientôt hors service, pour recevoir, pendant 12 jours, une maintenance légère avec la participation de l’Entreprise de maintenance des centrales électriques (EMCE-UEB Santiago de Cuba), ce qui lui permettra d'augmenter sa puissance de 55 MW actuellement à 70 MW.
Les visiteurs ont été guidés jusqu'à l'EMVE voisine par son directeur, Julio Antonio Macias Napoles, qui a affirmé que l'unité 4 fonctionnera 24 heures sur 24 et s'est engagé à remettre en état la chaudière touchée dans la raffinerie d'huile comestible dans un délai de 30 jours, une fois que le traitement des graines de soja aura repris dans l'usine spécialisée.
Hernandez Suarez a souligné l’attitude des travailleurs dans le sauvetage par l'innovation technologique de cet équipement pratiquement mis au rebut, dont l'importation impliquerait un investissement de millions de dollars et une attente de plusieurs mois.
Auparavant, le responsable du Parti avait échangé, à l'Usine de matériel médical Retomed, sur la diversification de ses productions, et accompagné de José Ramon Monteagudo Ruiz et Beatriz Johnson Urrutia, hautes autorités du Parti et du gouvernement dans la province, il a visité les 22 hectares de l'exploitation organoponique La Republica, et l'exploitation agricole et d'élevage intégral de Chalons.
Pour sa part, Ángel Arzuaga Reyes, directeur adjoint du Département des relations internationales, a pu constater les prouesses des travailleurs de l'usine de production mécanique de Palma Soriano dans la production et la réparation de grands composants qui remplacent des millions d'importations pour les sucreries et les centrales thermoélectriques de l’ensemble du pays.
PRODUIRE ET NOUS AMÉLIORER
Le Secrétariat du Comité central et son appareil auxiliaire ont visité mercredi la municipalité de Maisi, dans la province de Guantanamo.
L'équipe dirigée par Félix Duarte Ortega, responsable du Département agroalimentaire, a parcouru plusieurs communautés, des coopératives, des centres scientifiques, productifs et sanitaires... où elle s'est entretenue avec la population et les représentants des syndicats, du parti et des organisations de masse, afin de savoir comment ils contribuent, depuis chaque poste, à l'accomplissement de leurs missions sociales.
Le Centre de gestion de Los Llanos, chargé de mettre la science au service de la production de café, a été la première destination de cette visite.
Cette installation ne se contente pas d'effectuer le greffage de variétés de haricots de plus en plus résistantes aux changements environnementaux, mais conseille également 12 coopératives, comptant 480 producteurs, qui sont formés à la culture de l'agro-technologie pour soigner et nettoyer les cultures, afin d’améliorer les rendements.
« La priorité ici doit être l'amélioration du personnel, pour mettre en pratique les connaissances pratiques et théoriques nécessaires, afin que Maisi puisse obtenir une tonne de café par hectare, comme le demande le pays », a rappelé Duarte Ortega.
Le membre du Secrétariat a constaté combien le Centre de gestion de Los Llanos a contribué à la culture du café lorsqu'il a rencontré le cultivateur Carlos Ruiz Rodriguez de la Coopérative de crédit et de services Carlos Fernandez. Cet agriculteur a déjà gagné ses premières devises et les a utilisées pour améliorer ses conditions de vie (avec des matelas, des biens immobiliers), et modernisera ses vêtements de travail.
« C'est ce que nous voulons », a déclaré Duarte Ortega. Et d’ajouter : « S'il y a de l'efficacité, le travailleur gagnera plus. Le défi consiste à avancer dans l'achèvement des plantations, à les alimenter avec des engrais naturels (pour ne pas importer de produits chimiques), et à mettre en œuvre des techniques de gestion durable qui permettent de raccourcir les délais, afin que la reprise du café soit un fait et non une simple projection. »
Précisément, ce conseil s'est avéré utile pour l'Unité coopérative de production de base (UBPC) Iraelda Marzo, où sur les 80,6 hectares consacrés au café, seuls 57 sont en production, et son rendement atteint à peine 0,27 tonne par hectare, bien en dessous de la moyenne nationale de 0,32. L'impact de la sécheresse et les températures élevées ont influé, mais il est apparu qu'une autre solution doit être envisagée dans le cadre du programme de développement coopératif.
Félix Duarte s'est enquis sur la nécessité d'une offre alimentaire plus diversifiée dans la communauté de Casimba, la plus proche de l'UBPC Iraelda Marzo. Là-bas, la vente d'œufs, de viande et de céréales est presque inexistante. À cela s'ajoutent le manque de transports, l'absence de services pharmaceutiques et la détérioration des logements.
Duarte Ortega a reconnu qu'il existe des difficultés objectives qui empêchent de satisfaire certaines demandes, mais il a critiqué les actions des autorités locales qui auraient dû créer des alternatives pour résoudre progressivement les demandes d'alimentation et de livraison de médicaments et de serviettes hygiéniques. « Cela ne dépend pas de la décision du pays, mais de la redistribution équitable de ce qui est disponible dans la municipalité », a-t-il souligné.
LA GESTION TOUJOURS AU CENTRE DU DÉBAT
Dans le village de pêcheurs de Caimanera, Roberto Pérez Jiménez, responsable du Département de l’organisation du Comité central, a visité l'Entreprise salinière Frank Pais. Le site respecte son plan à 74 %, mais il éprouve des difficultés à transporter le sel vers sa destination finale. En effet, près de 3 000 tonnes attendent d'être acheminées.
Par ailleurs, a l’Entreprise agro-forestière El Salvador, Daniel Baez Pérez, fonctionnaire chargé de de l'attention au secteur social du Comité central, s’est enquis sur la mise en œuvre des 43 mesures de renforcement de l'entreprise publique et de son articulation avec les 63 mesures de relance de l'agriculture.
Cette entreprise prévoit de produire 80 tonnes de charbon de bois par an, et 20 tonnes sont actuellement en vente pour l'exportation. Elle prospecte également de nouveaux produits : meubles, serpillières, balais et paniers, en partenariat avec des artisans et menuisiers locaux.