Rául Castro souligne que la CELAC doit s’opposer à toute tentative de déstabilisation dans la région
Le Président de Cuba, Raúl Castro a relevé que les membres de la CELAC, la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, doivent respecter l’engagement de s’opposer à toute tentative de déstabilisation dans la région.
Prenant la parole au Sommet constitutif de ce mécanisme, à Caracas, Raúl Castro a relevé que l’intégration de la région empêchera l’ingérence de nations étrangères qui mettraient en danger l’ordre démocratique comme le signale la Lettre Bicentenaire adoptée par les pays participants.
Il a relevé :
“La Communauté des États Latino-américains et caribéens est notre œuvre la plus prisée. Elle consolide, symboliquement, le concept d’une région unie et souveraine, engagée envers un avenir commun.
En termes stratégiques, elle nous fournit l’instrument politique requis pour unir des volontés, respecter la diversité, régler les différends, coopérer pour le bien de nos peuples et nous solidariser les uns avec les autres. Son succès dépendra du caractère et de l’intelligence de ses membres qui sont 33 nations indépendantes situées dans la région qui s’étend du Fleuve Bravo jusqu’à la Patagonie.
C’est dans l’unité autour de la souveraineté, du développement et de l’égalité que résidera notre force et c’est d’elle dont dépendra la prospérité avec justice des citoyens de cette région vaste et riche. Nous n’avons pas des idées homogènes, toutes nos positions politiques ne coïncident pas. Cela fait partie de la réalité et avec elle nous devons travailler dans un climat de respect et de coopération ».
Dans une autre partie de son discours au Sommet constitutif de la CELAC, le Président cubain Raúl Castro a indiqué :
“La récente évolution économique en Amérique Latine et dans les Caraïbes montre que, malgré la profonde crise globale, les recettes des exportations ont augmenté, notamment des matières premières, que le fardeau de la dette extérieure quoique injuste et accablant, a été moins lourd et que l’accumulation des réserves en devises a augmenté. Ce contexte nous donne une opportunité si nous agissons avec responsabilité et avec un véritable esprit solidaire.
Et c’est avec cet esprit que nous devons faire face à la situation en Haïti, qui est un défi pour nous tous. L’Amérique Latine et les Caraïbes ont une responsabilité historique et éthique envers cette république sœur, la première à s’être émancipée du joug colonial dans notre région, où s’est produite, dirigée par des esclaves, la première révolution victorieuse dans l’histoire de l’humanité. Haïti a besoin et il le mérite, que nous nous efforcions pour contribuer, avec des apports plus importants, à sa reconstruction et son développement en parfait accord avec la volonté de son gouvernement et les besoins de son peuple ».
Raúl Castro a également indiqué :
“Ce serait une grave erreur que d’ignorer que l’Amérique Latine et les Caraïbes ont changé et que l’on ne peut plus nous traiter comme dans le passé. Nous avons dû déployer de grands efforts pour supporter le lourd fardeau du colonialisme et du néocolonialisme et l’on doit attendre une ferme détermination régionale en ce qui concerne la défense de l’indépendance obtenue au prix de grands sacrifices. La Lettre Bicentenaire que nous adoptons aujourd’hui doit être assumée comme une expression de cette réalité ».