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Moscou a confiance… mais il voudrait être sûr

Si le président russe Dimitri Medvedev qualifie les prochains plans expansionnistes de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) de dangereux pour son pays, il n’y a là rien d’étonnant. 

Cela se doit simplement au fait que cette organisation belliciste, transformée par l’Occident en un instrument de la guerre froide il y a quelques dizaines d’années, prétend maintenant incorporer dans ses rangs deux ex- républiques soviétiques, l’Ukraine et la Géorgie. La première est grosse productrice de céréales et de nombreux gazoducs et oléoducs en provenance de Russie traversent son territoire. La deuxième est en conflit avec Moscou, y compris dans le domaine militaire, car les autorités géorgiennes  ont mis l’œil sur les territoires autonomes d’Ossétie et d’ Abkhazie.

En toute objectivité, Medvedev est obligé de penser à la possibilité d’une recrudescence des disputes avec ses deux voisins immédiats une fois qu’ils feront partie de l’OTAN, une organisation qui, ajoutons-le, n’était pas étrangère à la gestation des infructueuses aventures bellicistes menées récemment par la Géorgie. La Russie ne peut pas avoir confiance en une extension de l’OTAN ni être sûre que cette organisation puisse contrôler correctement une quantité croissante de membres et des problématiques de plus en plus complexes.

De son côté, comme s’il offrait un succulent gâteau tout en se serrant la ceinture, Washington  vient d’annoncer qu’il a remis dans ses cartons le plan de l’écu anti-missiles dont l’installation avait été annoncée, à l’époque de l’administration de George W. Bush, en Pologne et dans la République Tchèque. Il semble que les dépenses qu’aurait entraîné son exécution représentaient une charge trop difficile à supporter.

Le projet, qui devait être exécuté entre 2007 et 2012, aurait provoqué une augmentation de 50% du budget militaire nord-américain pour dix ans. D’un autre côté, la Maison Blanche assure que pour le moment, l’extension du programme n’est pas vraiment indispensable pour garantir la sécurité nationale. Cependant, les experts affirment qu’il s’agit de la simple suspension d’un processus compliqué qui avait été dénoncé par Moscou comme un risque grave pour sa propre intégrité, raison pour laquelle le Kremlin avait annoncé qu’il allait installer des missiles atomiques à Kaliningrad, aux portes de l’Europe.

Même si il s’est montré tout d’abord satisfait de la décision nord- américaine, il semble bien que Moscou ne confie pas vraiment en des décisions qui ne sont ni fondamentales, ni définitives.

Source: 

Cuban News Agency (ACN)

Date: 

30/09/2009