Le Parlement nicaraguayen tient aujourd’hui une séance spéciale d’hommage au commandant, Tomás Borge, décédé ce lundi à l’âge de 81 ans des suites d’un cancer. Tomas Borge était le dernier des fondateurs du Front Sandiniste de Libération Nationale qui était vivant.

Le président de l’Assemblée Nationale, René Nuñez a expliqué que c’est hommage mérité à un homme politique d’une grande sensibilité qui a défendu le Nicaragua à tous les forums internationaux auxquels il a participé, tout comme toutes les causes justes d’autres peuples.

3 journées de deuil national ont été décrétées par le président Daniel Ortega.

De nombreux gouvernements, partis politiques, organisations religieuses, sociales et intellectuelles de plusieurs parties du monde ont exprimé leurs condoléances pour la disparition physique de ce révolutionnaire, écrivain, poète, député et diplomate.

Des milliers de personnes ont marché dans les rues de Managua et se  sont rendues au Palais National, aménagé en chapelle ardente, pour rendre un dernier hommage à ce combattant contre la dictature de Somoza, qui a été torturé et emprisonné.

Un concert en plein air a été organisé sur la Place de la Révolution pour célébrer –comme l’a souligné Rosario Murillo, la Coordinatrice du Conseil de Communication et de la citoyenneté, la vie éternelle de Tomás Borge, la joie d’avoir Tomás sur le chemin de plus de victoires pour le peuple.

Elle a expliqué que les restes de Tomas Borge reposeront aux cotés de ceux du Commandant  Carlos Fonseca, le fondateur du FSLN, au mausolée érigé dans cette capitale, en vertu de la dernière volonté de ce révolutionnaire.

Par ailleurs, Rafael Cancel Miranda, combattant indépendantiste portoricain a signalé au sujet de Tomas Borge : 

“Chaque rencontré que j’ai eue avec Tomás Borge était pour moi une source d’inspiration et me donnait des forces car il était une des ces personnes dont la seule présence donnait des forces en raison de la sûreté qu’il avait en lui-même et de son dévouement. Son engagement était total.

Il a été pour moi, outre un camarade de lutte, un ami car nous avons été ensemble dans plusieurs pays de notre grande patrie ; au Panama, en Equateur, au Nicaragua. Il est venu à Porto Rico pour le centenaire. Il y a eu alors une manifestation contre l’anniversaire de l’invasion étasunienne. Il a été invité par le Parti Indépendantiste portoricain. Pour moi, il est un de ces hommes dont on voudrait qu’ils vivent toute la vie bien que des hommes comme lui vivent à jamais dans le souvenir de leurs peuples car leur mémoire nous rempli de fierté. Cela renforce les peuples. Il était une personne simple du peuple. Je me souviens qu’un jour, à l’Ambassade du Nicaragua à Cuba je lui a présenté non épouse et il a dit : Vous êtes une belle femme. Depuis lors il  eu la sympathie de ma femme. Je m’en souviens avec fierté et avec joie car c’est une joie que des personnes comme lui aient vécu ».