Cuba ne craint pas le mensonge et ne s’agenouille jamais devant les pressions, les conditionnements ou les impositions, d’où qu’ils viennent, a aujourd’hui affirmé le Général Raul Castro au cours de la session finale du neuvième Congrès de l’Union des Jeunes Communistes.

Le second secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba, qui est également Président des Conseils d’État et des Ministres de ce pays, a ainsi dénoncé la campagne d’une ampleur hors du commun actuellement organisée, dirigée et financée depuis les centres du pouvoir impérial des États-Unis et d’Europe, et visant à jeter le discrédit sur Cuba en brandissant hypocritement les bannières des Droits de l’Homme.

Un détenu, qui avait été auparavant sanctionné de privation de liberté en 14 occasions pour des délits de droit commun, s’est vu transformé miraculeusement en dissident politique par des mensonges répétés dans le but de recevoir une aide économique de l’extérieur, et sa mort a été manipulée honteusement et cyniquement après qu’il ait été incité à maintenir une grève de la faim en appui de demandes absurdes, a affirmé Raul.

Il a signalé que les seules personnes qui obtiennent un bénéfice de ce lamentable événement sont précisément celles qui, aujourd’hui, poussent un autre individu à continuer une action semblable qui constitue un chantage inacceptable.

Il a précisé que celui-ci, quoi qu’en disent toutes les calomnies contre Cuba, ne se trouve pas en prison. Il a été libéré après avoir accompli la sanction qui lui avait été imposée pour l’agression et les blessures infligées à une femme, médecin et directrice d’un hôpital et, plus tard, a une autre femme âgée de près de 70 ans qui a ensuite dû subir l’ablation de la rate.

Comme dans le cas précédent tout est fait pour tenter de sauver sa vie, mais, s’il ne modifie pas sa posture autodestructive, il sera responsable, avec tous ceux qui le parrainent, d’une fin que nous ne désirons pas non plus, a-t-il averti.

Le président cubain a exprimé la répugnance que lui cause la posture complice de "deux poids, deux mesures" de ceux qui, en Europe se taisent sur les tortures réalisées dans le cadre de la soi-disant "guerre contre le terrorisme", les vols clandestins organisés par la CIA pour déplacer des prisonniers ou qui même ont prêté leur territoire pour qu’y soient installées des prisons secrètes.

La grande presse occidentale ne se limite pas à attaquer Cuba. Elle a inauguré une nouvelle méthode d’implacable terreur médiatique contre les leaders politiques, les intellectuels, les artistes et toutes les personnalités qui, dans le monde entier, élèvent leur voix pour condamner le mensonge et l’hypocrisie ou qui, simplement, évaluent objectivement les événements mondiaux, a-t-il déclaré.

Il a également affirmé que plus d’un demi-siècle de combat a appris au peuple cubain que l’hésitation est synonyme de défaite et que Cuba ne cédera jamais au chantage de quelque pays ou groupe de pays que ce soit, quoi qu’il arrive.

Nous avons le droit de nous défendre. S’ils pensent pouvoir nous assiéger, nous saurons nous protéger et, en premier lieu, derrière les remparts de la vérité et des principes. Une fois de plus, nous serons fermes, patients et sereins, a-t-il ajouté.

Dans son discours, le président des Conseils d’État et des Ministres s’est félicité du fait que les jeunes révolutionnaires cubains comprennent parfaitement que, pour préserver la Révolution et le Socialisme et pour continuer à préserver la dignité et la liberté, ils ont encore devant eux un bon nombre d’années de combat et de sacrifices.

A ce sujet, il a fait allusion aux problèmes et aux défis colossaux du monde actuel, et tout spécialement au danger réel d’autodestruction de l’espèce humaine, une réalité à laquelle les jeunes devront répondre.

Raul a opiné que ce congrès a été un bon congrès, mais il a invité les participants à tout faire pour que les accords ne se convertissent pas en lettre morte et qu’ils deviennent le guide de l’action quotidienne et du travail constant.

Parmi les priorités du pays, il a fait mention de la bataille économique comme étant la priorité principale, ainsi que de l’importance du travail idéologique des cadres, car c’est de lui que dépend la préservation et la durabilité du système social cubain.

Si l’économie n’est pas solide et dynamique, si on ne parvient pas à éliminer les dépenses superflues et les gaspillages, il sera impossible d’arriver à élever le niveau de vie de la population, ni de maintenir et de faire progresser les hauts niveaux déjà obtenus pour l’éducation et la santé qui sont garantis gratuitement à toute la population, a-t-il déclaré.

Il a également parlé du processus ample et complexe, actuellement en marche, d’actualisation du modèle économique cubain, qui exige de rompre les vieux schémas et d’agir sérieusement et intégralement, sans précipitation ni improvisations.

Il s’agit d’un défit, le plus important pour assurer la continuité de l’œuvre construite au cours du dernier demi-siècle, a ajouté Raul, et il a affirmé que la jeunesse cubaine l’avait assumé avec responsabilité et conviction, et que la devise du congrès, « Tout pour la Révolution », signifie, avant tout, qu’il faut renforcer et consolider l’économie. Il a ajouté que, pour pouvoir accomplir sa mission de prendre la relève de la génération fondatrice de la Révolution, la jeunesse cubaine a besoin d’une avant-garde qui puisse convaincre et mobiliser sur la base de l’autorité et du prestige que lui confère l’exemple qu’elle offre.

Raul a rappelé qu’il y a exactement 48 ans, lorsque a été fondée la UJC, le Commandant en Chef Fidel Castro a dit qu’avoir confiance en les jeunes, c’est avoir confiance en leur capacité de réaliser des prouesses et d’accomplir de grandes œuvres, c’est voir en eux l’enthousiasme, les capacités, la responsabilité, la pureté, l’amour de la Patrie et de la Révolution et la confiance en eux même.

Ce qui était vrai hier l’est encore aujourd’hui et continuera à l’être dans le futur, a conclu le Deuxième Secrétaire du Comité Central du Parti Communiste de Cuba.