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Cuba dénonce aux Nations Unies le renforcement du blocus étasunien

Le ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a dénoncé aujourd'hui devant l'Assemblée Générale de l'ONU le renforcement du blocus économique, financier et commercial que les États-Unis font subir à notre pays depuis plus de 50 ans déjà et son impact social. 

Dans le discours, prononcé peu avant le vote, pour la 21e année consécutive d'une résolution demandant la levée du blocus, Bruno Rodríguez a indiqué :

«Le Département du Commerce des États-Unis a mis comme condition pour l'octroi d'une licence autorisant toute livraison d'équipements, de dispositifs ou de médicaments, au Centre de Cardiologie Pédiatrique « William Soler », de La Havane, leur utilisation exclusive chez des patients cubains, le monitoring de leur destination finale, qu'ils ne soient pas utilisés dans des actes de torture, dans des violations des droits de l'Homme, dans des productions bio-technologiques, qu'ils ne soient pas réexportés.

Dans l'appendice E du formulaire de licence, il demande de nombreuses données pour s'assurer du fait que le Centre de Cardiologie n'a pas de liens avec la production d'armes chimiques et biologiques ou avec des technologies de missiles et d'armes nucléaires. »

Dans une autre partie de son discours, le ministre cubain des affaires étrangères a indiqué devant l'Assemblée Générale de l'ONU :

« Les dégâts humains que cause le blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba sont incalculables. Il provoque des souffrances et il constitue une violation massive, flagrante et systématique des droits de l'Homme. 76% des Cubains vivent sous ses effets dévastateurs depuis leur naissance.

Le blocus a toutes les caractéristiques d'un acte de génocide en vertu de l'article II de la Convention de Genève de 1948 pour la Prévention et la Sanction du Délit de Génocide et aussi d'un acte de guerre économique comme le stipule la Déclaration Relative au Droit de la Guerre Maritime adoptée en 1909.

Bruno Rodríguez a encore relevé :

«Les dégâts économiques accumulées au cours d'un demi-siècle à cause du blocus atteignent 1 billion 157 milliards de dollars.

Nous avons obtenu des résultats incontestables dans l'élimination de la pauvreté et de la faim, dans les indices de santé et d'éducation qui servent de référents mondiaux, dans la promotion de l'égalité de genre, dans la liberté et le bien-être équitable, dans le consensus social, dans la participation démocratique des citoyens aux décisions du gouvernement, dans le ré-inversement de la tendance à la détérioration de l'environnement et dans le développement de la coopération internationale avec une centaine de pays du Tiers Monde. Combien de choses de plus aurions -nous pu faire encore sans cet obstacle énorme à notre développement et sans l'énorme coût humain et financier que l'on nous a imposé? 

Notre petite île n'est pas une menace pour la sécurité nationale de la super puissance. Alors, pourquoi les Étasuniens ne peuvent-ils pas accéder à des produits cubains de première qualité, à nos médicaments de dernière génération? Pourquoi les hommes d'affaires étasuniens perdent-ils des opportunités? Pourquoi des affaires qui créeraient des emplois en ces temps de crise, ne sont pas faites. Pourquoi les compagnies étasuniennes ne peuvent pas- t-elles accéder à une nouvelle Zone Spéciale de Développement du Mariel?

Les sanctions restent intactes et sont appliquées avec rigueur. Il ne s'agit pas d'une question bilatérale. Le blocus est agressivement extra territorial et une violation du Droit International qui porte atteinte à la souveraineté de tous les États ».

Source: 

Radio Habana Cuba

Date: 

29/10/2013