La pandémie du nouveau coronavirus ne fait aucune distinction. Elle attaque avec force aussi bien des pays pauvres que des pays riches, d'est en ouest, du nord au sud. Elle a entraîné le monde dans une crise qui n'est comparable qu'à celle qui a dévasté l'humanité pendant la Seconde guerre mondiale. Elle a montré que, dans des moments difficiles comme ceux-ci, alors que certaines superpuissances dressent des barrières, Cuba construit des ponts et envoie des brigades médicales pour soutenir les pays qui ont besoin de son aide.
 
Ce dimanche 12 avril, de nouvelles brigades médicales cubaines du contingent international Henry Reeve sont parties pour l'Italie en Europe et le Togo en Afrique de l'Ouest. Les deux avions, chargés de dizaines de coopérants de la santé de cette petite île des Caraïbes, ont pris des directions opposées.
 
L’une arrivera bientôt à Turin, dans le Piémont, en Italie, l'une des villes les plus riches de ce pays européen, gravement touché par la pandémie, alors que l’on y compte près de 20 000 morts et plus de 150 000 personnes contaminées.
 
C'est la deuxième brigade à se rendre en Italie. La première est arrivée en Lombardie à la mi-mars, l’une des régions les plus touchées par la maladie.
 
L'autre brigade atteindra un point oublié de la géographie africaine, le Togo, l'un des pays les plus pauvres du continent. Il a été touché par le nouveau coronavirus de la même manière que de nombreux pays du premier monde, comme l'Italie.
 
« Cuba est la plus belle chose qui soit arrivée dans le monde en ces temps difficiles. Elle ne fait aucune distinction. Bien que beaucoup la critiquent, la vérité est que tout le monde va en Europe, personne ne vient au Togo. Cuba est toujours avec les plus démunis », a déclaré le journaliste uruguayen Leandro Grille sur son compte Twitter.
 
L'Association nationale d'amitié italo-cubaine a remercié « le peuple cubain et le gouvernement pour ce grand geste de solidarité, d'humanité et d'altruisme dans une situation d'urgence sanitaire dramatique qui a également touché l'Île ».
 
Le pape François nous a fait penser à Cuba ce dimanche. Dans sa prière « urbi et orbi », dans une basilique Saint-Pierre sans paroissiens, il a appelé à la fin des guerres et des sanctions.
 
« Alors que les États-Unis sont déterminés à durcir les sanctions contre l'Île et d'autres pays, comme le Venezuela, à un moment où les peuples ont besoin d'être unis, les médecins cubains risquent leur vie pour soigner les autres. Cuba, aujourd'hui plus que jamais, sauve », a écrit le journaliste Matias Vega sur Twitter.