Diaz-Canel : Ensemble, nous trouverons des solutions et nous sortirons de cette crise
Il n'y a qu'un seul engagement : travailler, travailler et obtenir des résultats, des stratégies qui apportent une plus grande stabilité au Système national d'électricité (SEN) et qui visent à éviter que des situations similaires ne se répètent, a déclaré le Premier Secrétaire du Comité Central du Parti et Président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, en exposant, lors d'une apparition télévisée, la situation dans laquelle se trouve le pays en matière de production d'électricité, ses causes et les éventuelles solutions à court et à long terme.
Il a fait référence à l'opinion publique concernant la reconnaissance des travailleurs de l'électricité, au mécontentement relatif à la programmation des coupures de courant, à la situation des centrales thermoélectriques et à leur entretien, et aux attentes pour l'été dans ce contexte, entre autres.
Il a souligné l'effort d'information sur la situation de blackout. « Partout où il y a un problème en matière d'information, il y a une faille dans le travail que nous devons critiquer nous-mêmes, ce qui ne veut pas dire que nous sommes satisfaits, car tant que nous aurons des coupures de courant et que nous continuerons à ressentir les désagréments, l'insatisfaction continuera, mais c'est un domaine dans lequel nous pouvons continuer à aller de l’avant. »
Le président a illustré, au moyen d'un graphique, le comportement de la demande d'électricité, qui dépasse la capacité de production, affectée par la maintenance et les pannes. Il a expliqué les causes de cette situation et la manière dont des mesures sont prises pour assurer la stabilité.
Il a fait remarquer qu'il existe un pic à midi et un pic plus élevé entre 21 et 22 heures, soulignant que, dans l'idéal, ces pointes de consommation ne devraient pas exister.
Toutefois, a ajouté le chef de l'État, lorsque de telles situations se présentent, une grande partie des mesures consistent à essayer de déplacer les consommateurs vers d'autres moments qui peuvent être couverts par la production. « Cependant, avec la situation de déficit actuelle, il n'est pas possible d'atténuer davantage ces pics. »
LES CENTRALES THERMOÉLECTRIQUES PEUVENT PRODUIRE SUFFISAMMENT EN L’ABSENCE DE PICS
Le président Diaz-Canel a signalé que les centrales thermoélectriques peuvent générer le courant nécessaire lorsqu'il n'y a pas de pics, et qu'elles le font avec du combustible national, ce qui est suffisant pour produire avec stabilité. Mais lorsqu'une des unités des centrales thermoélectriques de Felton ou de Guiteras - parmi les plus grandes du SNE - tombe en panne ou fait l'objet d'une maintenance, le système est instable, et « il est très difficile de couvrir ces déficits avec une source alternative », a-t-il expliqué.
En ce qui concerne les nouveaux investissements, le président a rappelé que certaines centrales thermoélectriques ont fait l'objet de travaux d'entretien et de réparation générale, mais ces travaux sont extrêmement coûteux et prennent quatre à cinq ans. Cependant, « notre pays a signé un accord pour établir trois nouveaux blocs - en tenant compte de la croissance future de la consommation - et un quatrième doit être défini, mais ce n'est pas un investissement que nous pouvons nous permettre à court terme ».
C'est pourquoi, selon lui, des solutions alternatives ont été trouvées, telles que les centrales électriques mobiles, où une unité flottante est louée et génère immédiatement environ 300 mégawatts (MW).
Il a fait remarquer qu'en dehors des heures de pointe, lorsque le SNE fonctionne à pleine capacité, il n'y a pas de situations de déficit, mais ces centrales subissent des pannes qui ne peuvent pas toujours être prévues. En outre, l'utilisation de pétrole brut cubain entraîne un encrassement plus important des chaudières, ce qui oblige à un entretien plus fréquent qui, s'il n'est pas effectué, détériore la capacité de production.
« Lorsque nous entrons dans le pic de midi, nous ajoutons la production des sources renouvelables, en particulier l'éolien et le photovoltaïque, et les générateurs diesel, qui sont nécessaires pour couvrir ce pic, entrent en situation d'urgence ; cependant, dans l'état actuel, même cette production, nous ne pouvons pas couvrir les pics, et c'est pourquoi nous subissons les conséquences à ces moments-là », a-t-il précisé.
Le président a rappelé que les générateurs de production décentralisée sont conçus pour fonctionner pendant de courtes périodes, en cas de pénurie. À présent, ils doivent travailler plus longtemps, donc ils consomment davantage de carburant, un carburant que nous avons du mal à nous procurer. Cela signifie, selon lui, que certaines activités importantes de l'économie ont dû être interrompues parce que le carburant a destiné à la production d'électricité et, surtout, pour répondre aux besoins de la population.
Au plus fort de la nuit, a-t-il indiqué, le système photovoltaïque n'entre pas en jeu, il ne reste donc que les générateurs et les centrales thermoélectriques. Dans ces conditions, qui constituent également un pic, la demande est plus élevée que pendant la journée, et ne peut pas non plus être couverte à ce moment-là, ce qui provoque les coupures intempestives.
« Pourquoi éteignons-nous, notamment, à ces moments-là, lorsque les gens font la cuisine et sont à la maison ? Parce que c'est précisément à ce moment-là que la demande est la plus forte, et que nous n'avons pas la capacité d'y répondre, a-t-il dit.
Pour résoudre cette situation complexe, le président Diaz-Canel a signalé qu’il a fallu travailler avec le peu de financement disponible ces deux dernières années, principalement grâce aux revenus du tourisme, puisque cette industrie commence à se relancer grâce au contrôle de la COVID-19, et grâce à ce qui a été perçu des ventes dans les magasins en monnaie librement convertible.
Ce capital, a-t-il ajouté, a permis d'acheter du carburant et de mettre des dizaines de ressources au service de cette maintenance. « Avec cet argent, nous avons prévu tout un ensemble de réparations et d'entretiens qui devraient nous conduire à la stabilité dans les mois à venir », a-t-il ajouté.
Il a souligné que la stabilisation du SNE s'est concentrée sur la capacité de production. « C'est pourquoi nous avons donné la priorité à Felton et Guiteras et, de manière échelonnée, d'autres travaux d’entretien et interventions sont également prévus ; il se trouve que lorsque nous arrivons à des situations critiques qui ne peuvent être évitées, des déséquilibres se produisent. Ce n'est pas que nous voulons avoir plus d'une usine en maintenance à la fois, mais plutôt que les calendriers prévus sont bouleversés par cette situation », a-t-il précisé.
En ce qui concerne la question de l'épargne, il a souligné que « nous devons également faire appel à la solidarité et à la responsabilité de chaque Cubain, qui peut apporter, individuellement ou collectivement, sa contribution. Il y a près de quatre millions de foyers dans le pays ; si seulement trois millions d'entre eux éteignaient une ampoule de 20 watts allumée inutilement, cela représenterait instantanément une puissance de 60 MW, soit l'équivalent d'un bloc de production des centrales électriques de Renté ou Diez de Octubre », a-t-il indiqué.
UN GRAND EFFORT POUR RESOUDRE LA SITUATION
Livan Arronte, ministre de l'Énergie et des Mines, a souligné qu'il existe un certain nombre de situations qui se sont produites dans le SNE et qui ont conduit à l'aggravation de la situation ces derniers jours.
Par exemple, a-t-il illustré, dans le cadre de la stratégie pour faire face à l'été, il était prévu que l'unité 2 de Felton pourrait entrer dans le système dans les derniers jours de mai, et qu'après l'entrée de cette unité (d'environ 230 MW) dans le système, l'unité 1 (260 MW), qui fonctionne depuis plus de dix mois sans avoir pu nettoyer sa chaudière, pourrait alors être retirée. Cependant, après inspection de la turbine de l'unité 2, il a fallu changer les deux derniers étages des pales, ce qui a entraîné un retard d'un mois dans sa mise en service. « Il se trouve que nous n'avons pas pu faire entrer Felton 2 en service et que nous avons dû sortir l'unité 1 du système pour effectuer des travaux de nettoyage », a-t-il expliqué.
Il a ajouté que des travaux d'entretien étaient également prévus en juin à la centrale thermoélectrique de Guiteras, afin que ces deux grandes centrales, dont la capacité installée est la plus importante, puissent affronter l'été dans une meilleure situation ; en d'autres termes, Felton pourrait produire environ 500 MW, et Guiteras environ 280 MW.
Par ailleurs, le ministre a indiqué que la réserve dont dispose aujourd'hui le SNE pour fonctionner de manière stable est d'environ ou de moins de 200 MW, et bien souvent, en raison de l'instabilité et de tous les problèmes, le système de dispose même pas de la réserve nécessaire pour effectuer des actions de maintenance de manière systématique et ne pas affecter le service à la population.
Il a annoncé que l'unité 1 de Felton devrait être mise en service la semaine prochaine, tandis que d'ici la fin du mois, les deux unités de cette centrale thermoélectrique devraient fonctionner, ainsi que la centrale Guiteras, avec une meilleure situation pour affronter l'été.
En ce qui concerne la combustion du pétrole brut national dans les centrales électriques, le ministre a rappelé que ces opérations nous assurent une souveraineté du point de vue énergétique, car c'est notre combustible, mais ce pétrole contient un pourcentage élevé de soufre, il est très lourd, il provoque des incrustations et de la corrosion dans les chaudières, qui doivent être compensées par des actions de maintenance systématique, notamment le nettoyage et le remplacement des pièces et des composants dans la chaudière.
« Le pétrole brut national signifie que nous devons faire plus de maintenance, mais c'est le combustible dont nous disposons aujourd'hui et, étant donné les prix élevés sur le marché international, c'est la solution du pays pour garantir la production d'électricité », a-t-il rappelé.
Pour l'avenir, il a annoncé qu'il existe un programme qui permettra la récupération de 693 MW jusqu'au premier semestre de l'année prochaine, même s'il sera mis en œuvre progressivement.
Il a déclaré que le scénario est complexe et que le secteur de l'énergie est l'un des plus touchés par le blocus exercé par les États-Unis, non seulement pour l'acquisition de carburant, mais aussi pour les ressources nécessaires à la réparation des unités, sans compter qu'il nous oblige à acheter des pièces détachées dans des pays tiers.
Néanmoins, le ministre a confirmé qu'un grand effort est réalisé, que des ressources sont apportées, que la maintenance est organisée et qu'il existe un haut niveau d'engagement de la part de tous les travailleurs du secteur de l’électricité.
L'ÉTAT ACTUEL DES BLOCS D'ÉNERGIE
Omar Ramirez Mendoza, directeur adjoint de Union Electrica (l’Entreprise nationale d’électricité), a souligné que la production de base est soutenue par des centrales thermiques, dont 13 sont hors du cycle de maintenance, c'est-à-dire que les actions n'ont pas été achevées au bon moment.
Nous effectuons des travaux de maintenance, mais pas toujours avec la profondeur nécessaire, car nous n'avons pas le temps de couvrir la demande et d'éviter les coupures de courant ; ensuite, nous pourrons améliorer la puissance, mais en peu de temps, elle diminue à nouveau, a-t-il averti.
Le président Diaz-Canel a reconnu qu'il existe un état de malaise logique, à deux niveaux : d'une part, au niveau personnel et collectif parmi la population, qui souffre directement des coupures de courant ; d'autre part, l'économie est affectée, en termes de garantie des services et des biens à la population.
Les états de l'opinion, a-t-il souligné, expriment de l'agacement, mais aussi de la compréhension, il est donc important de souligner la manière dont les personnes, vivant dans une situation rigoureuse, exigeante, difficile, ont pu comprendre pour la plupart que ce n'est pas la faute d'un gouvernement insouciant ou d'une faiblesse dans le travail des institutions. Il a fait référence aux efforts de tous ceux qui travaillent pour résoudre la situation, beaucoup loin de leurs familles, dans des régimes et des horaires sévères, dans un travail qui exige une grande responsabilité.
Le président a estimé nécessaire d'illustrer la situation des blocs énergétiques, pour lesquels il a expliqué des indicateurs tels que la puissance nominale, c'est-à-dire la capacité de production des centrales par conception ; la puissance réelle, autrement dit ce qui peut effectivement être produit en raison de certains facteurs ; et la puissance disponible, en d’autre mots ce qui peut être utilisé à un moment donné, parce qu'une autre partie est hors service en raison de pannes ou des travaux de maintenance.
Il a donné l'exemple de la centrale Maximo Gomez, à Mariel, qui compte quatre unités, avec une puissance nominale de 370 mégawatts (MW), mais la puissance réelle est de 239 MW.
Le chef de l'État a également fait référence à l'accident survenu dans cette centrale, qui fait que l'unité 6 nécessite à présent, et on y travaille, une importation de composants pour la porter à 100 MW, tandis que le bloc sept, avec 90 MW, a été totalement perdu.
En ce qui concerne la centrale thermoélectrique Otto Parellada (Tallapiedra), qui est actuellement hors service en raison d'une panne, il a rappelé que dans quelques jours, elle fournira 45 MW.
Dans le cas de la centrale Ernesto Guevara, dans la province de Mayabeque, il a déclaré qu'en réalité, ce site travaille avec 151 MW, car l'unité 3, qui a 67 MW, est hors service en raison de pannes, mais qu'avec cinq jours de maintenance, elle sera en mesure de fournir 85 MW.
La centrale Antonio Guiteras, l'un des plus importants, a déclaré le président, a aujourd'hui une puissance réelle de 280 MW, et la puissance disponible est de 199 MW, alors qu'il a une capacité nominale de 317 MW, en raison du fait que la maintenance a été effectuée afin de ne pas le mettre hors service.
Diaz-Canel a détaillé chacun des blocs restants, y compris, selon lui, le noyau dur du système, à savoir Felton, dont il a souligné la contribution au SNE, une fois ses unités mises en service fin juin et début juillet, ce qui représenterait 490 MW, et c'est la raison pour laquelle il a été décidé de le mettre hors service.
En termes généraux, a-t-il dit, sur une possibilité de 2 640 MW, seuls 1 039 MW sont actuellement utilisés, 535 MW faisant l'objet d'une maintenance et 377 MW présentant des pannes, qui peuvent être récupérées.
LES OPÉRATIONS DE RÉPARATION ET D'ENTRETIEN
Le président cubain a pris contact, par visioconférence, avec les autorités de différentes centrales thermoélectriques du pays. La centrale de Felton (Lidio Ramon Pérez) à Holguin, qui joue un rôle décisif au sein du SNE, a indiqué qu'un programme de maintenance de dix jours est actuellement en cours dans l'unité 1, la voie critique étant le nettoyage de la chaudière, qui fonctionne depuis des mois.
Les responsables de cette centrale ont assuré que d'ici jeudi de la semaine prochaine, ou plus tôt, ils seront en mesure de démarrer les opérations, en tenant compte du fait qu'aucun travail important n'est effectué sur le générateur et la turbine.
En ce qui concerne l'unité 2, il a été précisé qu'elle a été mise hors service pendant plusieurs jours pour effectuer des travaux de réparation sur la chaudière et la turbine, et qu'il reste 18 jours pour commencer les travaux de démarrage et de réglage, période pendant laquelle des tests sont prévus. Ainsi, dans 18 jours, les deux unités devraient être opérationnelles.
Le rôle de la presse dans l'information quotidienne du public sur les travaux effectués a également été souligné, le président a fait l'éloge tous les personnels travaillent dans les centrales, des hommes et des femmes qui, souvent après 12 heures de travail, rentrent chez eux et n'ont pas d'électricité.
En ce qui concerne les travaux de réparation à Felton, comme ils l'ont détaillé, les ressources sont assurées, toutes de production nationale et il n'y a pas de facteurs susceptibles de compromettre la qualité et la livraison dans le délai convenu.
La centrale thermoélectrique Antonio Guiteras a indiqué qu'elle était limitée à 199 MW en raison de la présence de saletés dans les chaudières et les appareils de chauffage. En outre, la chaudière présente une zone à température élevée, ce qui indique un défaut qui doit être résolu lors du prochain arrêt planifié.
Ces actions devraient permettre d'atteindre 240 MW, mais cela dépend du degré de salissure de la chaudière au moment de la réparation. Il a été souligné que, par la suite, il faudra procéder à un arrêt de dix jours qui permettra de nettoyer complètement la chaudière et d'établir les 280 MW avec lesquels la centrale fonctionne normalement ; entre-temps, à la fin de l'année, il faudra procéder à une autre opération de maintenance plus longue qui permettra de porter la production à 300 MW.
Le président cubain s'est enquis auprès des autorités de la centrale Guiteras de leur capacité à effectuer les travaux de réparation sans perdre de temps. À cet égard, ils ont souligné qu'ils ont prévu 166 activités bien organisées, planifiées et dotées du matériel nécessaire. Ils disposent également de 18 brigades de maintenance.
Lors de la visite informative de la centrale thermoélectrique de Renté, à Santiago de Cuba, il a été expliqué que 187 MW sont actuellement produits par les blocs 3, 4 et 5, tandis que des travaux de maintenance sont effectués sur le bloc 6 - pendant 14 jours - avec des interventions sur la chaudière et la turbine. Il n'y a aucune difficulté à livrer cette unité samedi prochain.
De même, il a été signalé que l'unité 4 est préparée pendant 12 jours, avec pour objectif d'atteindre 70 MW, et que l'unité 3 fera également l'objet d'une intervention.
En ce qui concerne l'état de la centrale thermoélectrique de Nuevitas, il a été signalé qu'il est actuellement satisfaisant, puisque ce jeudi après-midi la troisième unité de cette centrale a été incorporée au SNE.
Il a également été précisé que l'unité 5 a été mise hors service mardi dernier, en raison de fuites de vapeur et d'eau dans les chaudières, ce qui l'a empêchée de maintenir le service de production. Pour inverser cette situation, 56 heures de travail ininterrompu ont été nécessaires, jusqu'à ce qu'hier après-midi, il soit incorporé au SNE, générant 96 MW, et il devrait atteindre 110 MW dans les prochaines heures.
ASSURER LA PLUS GRANDE DISPONIBILITÉ DE L'ÉLECTRICITÉ DURANT L'ÉTÉ
Mario Pedroso, directeur général de Geysel (une entreprise de maintenance et d'exploitation de générateurs représentée dans toutes les provinces du pays), a fait référence aux actions mises en œuvre pour combler le déficit provoqué dans la production thermoélectrique avec des générateurs diesel de génération distribuée.
Il a indiqué que l'entité dispose de 943 générateurs de différentes technologies et d'une capacité installée de 1 334 MW, et qu'une stratégie a été élaborée qui nous a permis de couvrir une partie du déficit dans la maintenance des différentes centrales.
« À l’heure actuelle, nous disposons de 579 MW, et 348 MW ont déjà passé la période de maintenance du capital », a-t-il indiqué.
Il a également signalé qu'un programme de récupération a été organisé en plusieurs étapes, et dans un premier temps l’objectif est de garantir une disponibilité maximale en été. « Nous voulons augmenter notre disponibilité de 76 MW, afin que la population puisse passer un été paisible après la pandémie », a-t-il déclaré.
« Notre organisation et ses plus de 3 000 travailleurs s'efforcent de faire en sorte que le peuple conserve sa confiance dans la direction de la Révolution », a-t-il souligné.
« À plusieurs reprises, nous n'avons pas eu le carburant nécessaire pour produire avec ces groupes en temps opportun, et c'est une situation qui a mis à rude épreuve le système de distribution de carburant du pays, parce que pour donner la priorité aux groupes diesel, nous avons dû mettre toute le parc en fonction de cet effort, ce qui a affecté la distribution de carburant dans les stations-service, ce qui est aussi un autre élément qui affecte notre population », a déclaré Diaz-Canel.
Pedro Sanchez Torres, directeur de l'Entreprise de maintenance des groupes électrogènes de fuel oil, a signalé quant à lui que l'entreprise dispose de quelque 950 MW installés dans le cadre de la production de base du pays, dans 489 unités, dans 33 centrales électriques situées dans tout le pays.
L'entreprise traverse actuellement une situation complexe en ce qui concerne les pièces de rechange, qu'elle n'a pas pu obtenir ces dernières années, non seulement à cause du financement, mais aussi en raison des complexités d'accès à l'usine où elle peut s'approvisionner, car elle a été obligée de recourir à des fournisseurs tiers. Toutefois, grâce au financement actuel, ils aspirent à atteindre 134,9 MW entre juillet et octobre.
Pour sa part, le Commandant de la Révolution Ramiro Valdés Menendez, vice-Premier ministre, a recommandé de faire avec les dépenses courantes ce que l'on fait avec les dépenses du ménage : ne pas consommer plus que ce que l'on produit.
Il a qualifié de vital le travail que les organisations de masse, notamment les Comité de défense de la Révolution (CDR), qui touchent chaque bloc de maisons et chaque famille, peuvent faire pour promouvoir l'épargne.
« Cuba n'a pas seulement été soumise à un blocus de 63 ans. Nous sommes aussi assiégés par une meute qui rêve de l’implosion de la Révolution, mais ils sont dépités face à chaque réponse du peuple, dans les mots et dans les actes », a souligné le Premier secrétaire du Parti.
Certains peuvent croire qu'il n'y a pas d'issue, et c'est compréhensible, a déclaré le président, car les défis sont vraiment colossaux ; mais il a assuré qu'il y en a beaucoup d'autres qui construisent les solutions pour surmonter l'adversité et, parmi eux, il a mis en avant les travailleurs de l'électricité.
En d'autres occasions, comme lorsque dans les pires mois de la pandémie de COVID-19, nous avons manqué d'oxygène, nous surmonterons également ces adversités auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui dans le système électro-énergétique national, et ensemble, a-t-il signalé, nous trouverons les solutions et sortir de cette crise. « Nous travaillons pour Cuba, nous cherchons la paix pour Cuba et, une fois de plus, nous vaincrons ! ».