Les mensonges des États-Unis sur Cuba sont un grave danger pour la région
Le chancelier cubain Bruno Rodriguez a qualifié aujourd’hui de grave danger pour la région les 'mensonges répétés' du chef du Commando Sud des États-Unis, Craig Faller, sur les liens supposés de l’île avec le trafic de drogue.
Sur son compte Twitter, le ministre des Affaires Étrangères de Cuba (Minrex) a déclaré que le Gouvernement des États-Unis connaissait 'l´engagement exemplaire de notre pays et qu’il fabriquait néanmoins des prétextes pour justifier un comportement agressif en ces temps de Covid-19'.
La semaine dernière, la chancellerie cubaine a réfuté une information, publiée par le magazine Newsweek, qui a attribué à un 'haut fonctionnaire' du Département de la Défense des États-Unis des allégations selon lesquelles des cargaisons de drogue auraient été expédiées entre le Venezuela et Cuba.
Le texte du Minrex a mis en garde sur le fait que cette affirmation contraste avec le 'Rapport sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants' de 2020 du propre Département d’État nord-américain, qui affirme que 'Cuba n’est pas un important consommateur, producteur ou point de transit de drogues illicites'.
Ce document de Washington reconnaît que la production et la consommation intérieure à Cuba 'restent faibles en raison de la surveillance active, des peines sévères et des programmes nationaux de prévention et d’information'.
Selon la publication du Département d’État, l’île des Caraïbes consacre d’importantes ressources à la prévention de la propagation et de l’utilisation des drogues illicites et que les trafiquants régionaux évitent généralement Cuba.
Dans des déclarations antérieures, toujours par le biais de son compte Twitter, le chancelier cubain a qualifié les États-Unis de principale menace à la stabilité, à la paix et au bien-être de l’Amérique Latine.
Rodriguez a jugé irresponsables les déclarations du chef du Commandement Sud qui, en témoignant devant le Comité des Services Armés de la Chambre des Représentants, a annoncé une augmentation de la présence militaire étasunienne dans l’hémisphère d’ici 2020.
Le militaire a indiqué que cette force 'inclurait un plus grand déploiement de navires, d’avions et de forces de sécurité pour contrer une série de menaces'.
Le ministre cubain a affirmé que cette annonce, ainsi que le renouvellement de l’ordre exécutif de Washington qui considère le Venezuela comme une menace 'inhabituelle et extraordinaire' à sa sécurité, confirment la politique agressive de la Maison Blanche dans l’hémisphère.