Nous, les Cubains, soit nous avons la Patrie, soit nous préférons la mort
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Se reconnaître comme le principal architecte de son destin, comme l'agent fondamental des changements dans son propre intérêt, comme l’instrument indispensable pour faire la Révolution, telle est la principale force des peuples.
Le nôtre en est bien conscient, car chaque pan de liberté qui nous protège, chaque centimètre de terre où vit l'être humain digne, chaque œuvre colossale qui s'élève sur cette Île, porte la marque impérissable du sang, de la sueur et du sacrifice de ce peuple valeureux, dont le dévouement émane constamment et avec force de ses principes inaliénables.
Toute cette plénitude historique, tout le patriotisme sculpté de génération en génération, hérité dans les gènes et la conscience, la radicalisation absolue de notre posture révolutionnaire, ont trouvé un caractère unique dans une phrase magistrale prononcée pour renforcer notre lignée après un acte dénigrant et condamnable qui prétendait nous plonger dans la peur et l’anxiété.
Depuis ce douloureux mois de mars jusqu'à aujourd'hui, ces mots font vibrer chaque atome de notre amour-propre, de notre fierté d'être Cubains, car ils nous rappellent notre capacité de dépassement sans précédent, qui a été une énigme indéchiffrable pour nos ennemis jusqu'à ce jour.
« La patrie ou la mort ! » est né du vibrant discours de l'homme infini, du leader naturel qui vit au-delà du temps, du plus grand des enfants de José Marti. Et nous avons fait nôtres ses paroles, et nous les avons transformées en appel au combat, en inspiration pour relever les défis de l'Histoire, dans le manifeste suprême de nos idéaux et de nos doctrines.
Comme dans sa voix, nous entendons aussi ces paroles avec passion dans celle du frère qui est et restera toujours un fidèle soldat de la Patrie, un éternel militant de l'amour pour Cuba, un farouche défenseur de la justice. Il a donné ces mots en héritage à un autre géant infatigable, fils d’une époque de continuité, qui, en les prononçant, nous appelle à consolider nos racines pour résister à de fortes tempêtes, à nous rassembler dans le rêve de construire un pays chaque jour meilleur.
Car « La Patrie ou la mort ! » est un choix inaliénable, une voie sur laquelle nous n'envisageons pas la moindre possibilité de recul. C'est la conviction que nous assumons la tête haute, avec optimisme et espoir.
Ceux qui persistent à bloquer même l’air que nous respirons, à mettre des obstacles sur notre chemin ; ceux qui s’acharnent à réduire notre espace vital, à nous enfermer entre des murs de haine, n'ont pas compris que notre mot d’ordre est aussi fort et aussi ferme que la fibre dont nous sommes faits.
Ce que nous entendons par Patrie n'a rien à voir avec des enfants disparus, avec le terrorisme d'État, avec des terres hypothéquées à un seigneur étranger, avec des enfants au visage creusés par la faim, avec des gens puissants qui se moquent des droits de ceux qui les ont portés au pouvoir, avec des balles en caoutchouc qui versent des larmes de sang.
Patrie, pour nous, c’est le plus sacré des concepts et il s’exprime en paix, en affirmation de ce que nous sommes, par la garantie d'être traité et de traiter les autres comme des êtres humains. Cette vérité en laquelle nous croyons est celle qui nous donne la volonté nécessaire pour affronter les obstacles, pour penser ensemble un pays, et nous donne la liberté de rêver, parce que nous savons qu'il y a un avenir.
Si ce concept se voyait menacé, si quelque chose le mettait en danger, sachez alors qu'avant que notre drapeau ne tombe en morceaux, même les martyrs se seront battus pour lui. Pour ce qui est de cette posture, que personne ne s'attende à des moyens termes. Pour les Cubains, il y a des choses qui ne sont pas négociables : soit nous avons la Patrie, soit nous préférons la mort.